Nouvelle Lecture

Bienvenue

// Clément Sayous, étudient à l'Institut d'Art Visuel DNSEP (option design visuel)

Réflexion sur la nouvelle définition du Lecteur et sur son rôle face à l’information et au nouveau média.

A partir des pistes et hypothèses misent en avant lors de la recherche bibliographique, réalisation d’expérimentations autour des grandes questions et de la problématique.
Chaque expérimentation sera accompagnée d’un article explicatif et documenté. Même si elle pourrait parfois sembler courtes ou encore secondaires, ses recherches permettront de construire et d’enrichir un plus grand projet et une réponse direct à la problématique.


Ce blog est le journal de ma recherche.

07/06/2009

05_Codex Hypertextuel //


Le codex hypertextuel est un clin d’oeil aux travaux de conciliation matériel/numérique et à ma recherche personnelle. Il lie le fondement du codex (objet), à savoir un récit placé dans la spatialité de la page et dans le volume du livre, au fondement de l’hypertexte, à savoir des textes fragmentaires reliés par un système de noeud.

Le codex hypertextuel a permit de mettre en avant la nature et les spécificités des deux modes d’accès majeur
à l’information textuelle que sont le codex et l’hypertexte. Il en résulte un objet hybride viable qui ouvre une porte vers d’autres considérations et expérimentations.

05/06/2009

04_Beetlebot //




BeetleBot
est un robot extrêmement simple développé durant le workshop
« objet interactif » animé par Guillaume Stagnaro. Nous avons cherché à créer certains types de comportement qui ont fini par créer une relation entre le spectateur et la machine.

Nous allons tenter d’expliquer cette relation particulière et d’en comprendre les fondements

Cette relation est dût à la nature de l’interface. Il s’agit d’un entre-espace de communication sujet/objet qui crée des liens entre l’interacteur et une machine conversationnelle.
Le feedback intègre l’interacteur dans le fonctionnement de la machine grâce à un échange d’information similaire à celui avec un individu. La complexification du feedback a renforcé l’interaction et par conséquent renforce aussi le sentiment d’intégration et le lien avec le «l’objet quasi-sujet».

Dans le cas de BeetleBot, on ne manipule pas directement une interface. Elle se place directement dans l’espace et utilise des éléments matériels (sol, mur, lumière, Homme, Machine) pour créer des interactions.
Cette spatialité et une autre notion du geste (geste « matériel » opposé au geste interface) on sûrement joué un rôle en libérant l’interaction de l’intermédiaire trop parasitant qu’est l’écran.

Projet de groupe réalisé avec la collaboration de Ugo Bagnarosa, Fanny Carlier et Chloé Lequette sous la direction de Guillaume Stagnaro // le point de vue exprimé dans le livret de recherche est personnel et n'engage pas les autres participants.

04/06/2009

03_Avatar //



Ava+ar
présente des clichés du visage d’un utilisateur lors de son voyage dans l’interface, lors de son incarnation, confronté aux tracés du geste interfacé, au déplacement de la souris dans l’espace de l’ordinateur.

Lorsqu’on considère les deux clichés ensemble, celui de la souris et celui du visage, on se rend compte du contraste entre le cliché de l’utilisateur et celui de l’avatar. L’utilisateur est figé, effacé, fantomatique, alors que l’avatar est en mouvement et occupe tout l’espace.

Cette série met en avant la difficulté liée au geste interfacé et à ses conséquences sur l’utilisateur et la navigation.

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L’hypertexte et la recherche ont toujours été très liées. Les premiers hypertextes ont d’ailleurs été réalisé par et à destination des chercheurs. Ils permettaient la confrontation et l’échange d’article, d’idée et de commentaire.

Chacune de ces réalisations ont apporté une nouvelle définition de la recherche, mais aussi de la lecture (et donc de lecteur). Avec Ava+ar, nous allons expérimenter la création d’un contrat de lecture construit sur le mode de la recherche.

L’hypertexte, accompagné d’un certain jeu graphique (ici, utilisation du calque et des jeux de transparence), peut apporter un plus dans la compréhension et l’adhésion du lecteur. Il peut entrer dans le discours, y participer et se rapprocher de ce qu’a ressenti l’auteur.
Cette participation pourrait être renforcée en faisant entrer le lecteur dans le principe d’écriture ou par le commentaire, car ici, il reste d’une certaine manière spectateur.

03/06/2009

02_Cent mille milliards de Poèmes //

Cent mille milliards de Poèmes de Raymond Queneau est, d’une certaine manière, un hypertexte avant la lettre.
Son dispositif permet de générer une combinatoire de 1014 poèmes à partir de 10 sonnets.
C’est pour cette raison que cette oeuvre a été rapidement et largement numérisée, sous des formes différentes, sans pour autant apporter un résultat concluant dans la majorité des cas.

Nous allons tenter ici une numérisation de l’oeuvre de Raymond Queneau, non pour la détourner, la dénaturer ou la contrefaire, mais pour mieux comprendre les obstacles de cette numérisation et découvrir ce qui rend ce livre-objet si unique.

La manipulation, la spatialité et le temps, pensés par Queneau, pour accompagner et encadrer les sonnets et le processus proposé s’incarnent parfaitement dans le livre-objet qu’il propose.
Ces notions sont difficiles à transposer au numérique car elles se heurtent aux lacunes à l’usage habituel d’internet, de l’interactivité ou de l’interface.

La conclusion de cette expérimentation nous en apprend d’avantage sur la maniabilité et l’espace, sur le geste et sur l’interaction. Ces constatations peuvent être appliquées à l’interface qui rassemble ses notions.

Accéder au livret de recherche.